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    Paradis............ du geek

    demon56320
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    Message par demon56320 Mer 08 Juil 2009, 21:07

    Les nouvelles tribus du Net

    Un long bâtiment gris, dans une rue tranquille du centre de Vienne, près de l'hôtel de ville. Les fenêtres de l'entresol sont éclairées en permanence, car le Metalab, principal "hacker space" de la capitale autrichienne, est ouvert nuit et jour. Dès l'entrée de ce club d'informaticiens libertaires, le ton est donné : la cabine téléphonique a une allure très ordinaire, mais elle permet de téléphoner gratuitement dans le monde entier, car elle est connectée à un serveur informatique qui transmet les communications via Internet

    Créé en 2006, le Metalab compte aujourd'hui une centaine de membres, qui paient une cotisation de 40 euros par mois pour couvrir le loyer et les frais techniques. Depuis mai 2009, il est dirigé par Christian Benke, un informaticien de 28 ans, élu par ses pairs pour un an : "J'ai peu de pouvoirs, explique-t-il en souriant, juste des responsabilités comptables et juridiques. Ici, chacun fait ce qu'il veut."

    La pièce principale, décorée par des jeux de lumières pilotés par Internet, sert de salle de travail collective et de salle de conférences lorsqu'un expert extérieur vient faire un exposé. Ce soir, un Anglais vivant à Fontainebleau, qui est venu de France à vélo, explique un vaste projet d'unification et de sécurisation de tous les réseaux sociaux existant sur le Net.

    Dans un coin, Mika, consultant en sécurité informatique, est venu aider un jeune hacker à déverrouiller un iPhone pour y installer des logiciels non homologués par Apple : téléphonie gratuite via Internet pour court-circuiter l'opérateur GSM, et cryptage des conversations pour empêcher toute interception. Au fond du couloir, la petite bibliothèque est occupée par deux étudiants très bruyants, qui fabriquent un jeu de guerre pour mobiles.

    Le Metalab possède aussi un studio de musique électronique et une salle de jeux d'arcade : la console a été entièrement construite ici, et tous les jeux ont été téléchargés gratuitement.

    Une autre grande salle abrite l'atelier, plein à craquer : établis, caisses à outils, pièces détachées en vrac, ordinateurs éventrés... Ici, les hackers viennent construire leurs propres machines électroniques. Astera, reconnaissable de loin grâce à sa chevelure multicolore, ses piercings et ses neuf tatouages, a entrepris de loger à l'intérieur d'un mannequin en celluloïd un serveur musical à commande vocale. Plus loin, Marius, un costaud tout habillé de noir, assemble une "imprimante 3D", un appareil encombrant servant à fabriquer des objets à partir de fils de plastique en fusion. Marius est un adepte du mouvement "RepRap" (replicating rapid prototyper), initié en Grande-Bretagne et à New York : "Notre but ultime est de concevoir une machine capable de s'autoreproduire intégralement." A court terme, les RepRaps veulent donner au grand public le moyen de fabriquer toutes sortes d'objets en plastique de façon artisanale, brisant ainsi le monopole de la grande industrie.

    En plus de leurs projets ultrabranchés, les jeunes hackers maintiennent la grande tradition établie par leurs aînés. Ils recherchent inlassablement des failles de sécurité dans les logiciels et serveurs Internet, et publient leurs découvertes pour obliger les fabricants à y remédier. Par ailleurs, ils participent à la création de systèmes permettant d'utiliser Internet tout en restant anonymes ou invisibles.

    Leur objectif est de préserver la liberté d'expression, et de protéger les internautes contre les escrocs du Net, mais aussi contre les entreprises de marketing et certains services de police, qui surveillent le réseau et moissonnent des masses de données personnelles. Ils restent fidèles à la philosophie de base du mouvement : travail en équipes, partage des connaissances, logiciels libres et ouverts. Beaucoup mènent une double vie, informaticiens le jour dans une entreprise, hackers-militants la nuit et le week-end. Certains ont déjà créé leur start-up : pour eux, le statut d'entrepreneur privé n'est pas en contradiction avec celui de hacker-militant, au contraire, puisqu'il les rend indépendants.

    Le Metalab est aussi devenu le point d'ancrage de plusieurs groupes techno-politiques, qui ne possèdent pas leurs propres locaux. C'est ici que se réunissent chaque semaine les militants de l'association FunkFeuer ("balise"), qui ont entrepris de construire dans le centre de Vienne un méga-réseau Wi-Fi, gratuit, crypté et autogéré.

    Des lieux semblables au Metalab apparaissent sur tous les continents. Jusqu'au début des années 2000, les hackers étaient des loups solitaires, qui communiquaient par Internet et se rencontraient de temps à autre, lors de conférences et de festivals. Les clubs possédant leurs propres locaux étaient rares, concentrés dans quelques villes universitaires aux Etats-Unis et en Allemagne, avec le célèbre Chaos Computer Club. Mais la nouvelle génération, plus conviviale, a redécouvert le plaisir de vivre en tribu, et de travailler ensemble autour d'une même table.

    Les fondateurs du Metalab ont ouvert un site Internet, baptisé Hackerspaces.org, qui s'est imposé comme le point de rendez-vous virtuel du mouvement à l'échelle mondiale. Selon Astera, qui participe à la gestion du site, on compte aujourd'hui près de 200 hacker spaces actifs dans une cinquantaine de pays, et environ 170 en cours d'installation ou en projet.

    Certains hackers sont devenus nomades. Ils font de grandes tournées pour visiter les hacker spaces étrangers et monter des projets en commun. Paul Böhm, 26 ans, fondateur charismatique du Metalab de Vienne, est à San Francisco depuis quelques mois. Là-bas, il fréquente le hacker space local, Noisebridge, qui ressemble beaucoup au Metalab. Astera, qui vient de quitter son emploi après douze ans passés dans une agence de publicité viennoise, a déjà participé à seize événements depuis le début de l'année, en Europe et aux Etats-Unis. En ce début d'été, elle était à Paris, pour participer au Hacker Festival organisé par le tmp/lab (labo temporaire).
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    Message par juju666 Mer 08 Juil 2009, 21:35

    Ça a l'air bien sympa ce petit lieu Smile
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    Message par demon56320 Mer 08 Juil 2009, 23:17

    oui lol un paradis no-life geek hacker , loin de hadopi et des livebox de merde Laughing

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