C'est un peu long mais bon... Vous en pensez quoi?
Depuis 2003, l’école Euromed Management et Ineum Consulting réalisent, chaque année, une étude appelé Football professionnel, finances et perspectives (FPFP). Le but de cette collaboration vise à "identifier et à développer les différents enjeux stratégiques du football professionnel français pour retrouver compétitivité économique et sportive au niveau européen". Ce matin, au Stade de France, l'étude a, donc, été rendue publique. Pour faire simple, si le football français souhaite rattraper son retard sur ses voisins européens, il doit faire sa révolution au niveau de ses infrastructures (organiser l'Euro 2016 semble indispensable) et de son championnat national (passage à 16 clubs). Voici les détails:
I - Étude comparative des championnats européens
- Après la crise, l'économie des championnats européens évolue: le fossé en terme de chiffre d'affaires entre la Ligue 1 et les grands d'Europe reste conséquent: 400 millions d'euros. Sur la saison 2007-2008, le chiffre d'affaire cumulé des championnats devait poursuivre sa croissance (autour de 7%) puis stagner en 2008-2009 sous l'effet de la crise et des variations des taux de change. Si la Premier League reste, de loin, le championnat européen qui génère le plus de recettes, les Anglais sont particulièrement affectés par la baisse de la livre par rapport à l'euro. De son côté, depuis "sa" Coupe du monde, la Bundesliga se porte très bien puisqu'elle a connu la plus forte croissance des grands championnats européens en 2006-2007 grâce à son nouveau contrat TV. De plus, elle gère parfaitement bien sa masse salariale(+2% seulement en 2006-2007).
- Les grands clubs anglais dominent l'Europe: pour la première fois, le Premier League devance le championnat espagnol au coefficient UEFA. Manchester United, Arsenal , Liverpool ou Chelsea (également en tête du classement des clubs de l'UEFA) enchaînent les bonnes performances sur la scène européenne. La France est quatrième à l'indice UEFA mais l'Allemagne devrait s’emparer de la place de la France dès la fin de la saison 2008-2009. Cette domination anglaise s'explique, en partie, par son immense pouvoir d'achat. Au Top 10 du classement des chiffres d’affaires des clubs hors droits TV, on trouve cinq clubs anglais, trois clubs allemands et deux clubs espagnols. L'Olympique Lyonnais se rapproche des dix premiers, mais il aura bien besoin de son nouveau stade pour s’y installer durablement.
II - Les pistes de réflexion pour la France
- Le spectacle du football français doit s'améliorer: pour cela, l'étude propose une nouvelle formule de compétition: 16 clubs de Ligue 1 et des play-offs pour le titre de champion, et une "Super Ligue 2" à 24 clubs, avec play-offs pour la montée. Pourquoi? Afin de proposer plus de moyens financiers pour nos représentants européens et davantage d'incertitude et de spectacle pour la Ligue 1. Par ailleurs, un nouveau calendrier serait mis en place: Coupe de la Ligue entre juillet et décembre, trêve hivernale d’un mois en janvier, Coupe de France (pour les clubs de Ligue 1) entre la fin janvier et la mi-avril, play-offs pour le titre de champion en avril-mai. Enfin, la Ligue 1 se joue désormais le dimanche à 17h30 (en dehors des matchs premium) pour permettre principalement la venue des familles au stade.
- Les stades doivent s'améliorer: d'abord, l'objectif d'une enceinte sportive est de fournir un maximum de confort aux spectateurs et une sécurité optimale. De plus, les services proposés doivent être de qualité: services marchands, animations et événementiels et nouvelles technologies. Enfin, le stade doit être à l'image du club et être identifié à toute une région.
- Limiter le nombre de joueurs professionnels de plus de 21 ans: pour favoriser le spectacle et les buts et, donc, de conserver les jeunes joueurs les plus talentueux de notre championnat, l'étude propose de limiter - dans le cadre des recommandations de l'UEFA - le nombre de joueurs professionnels de plus de 21 ans. Pour cela, il faudrait que cette directive soit européenne.
- Développer des clubs dans les aires métropolitaines de plus de deux millions d’habitants: notamment à Paris, où seul le PSG existe actuellement. La question est, également, valable à Lille, Valenciennes et Nice où le potentiel de développement est important (notamment par rapport au nombre d'habitants de l'aire métropolitaine pour un spectateur).
Depuis 2003, l’école Euromed Management et Ineum Consulting réalisent, chaque année, une étude appelé Football professionnel, finances et perspectives (FPFP). Le but de cette collaboration vise à "identifier et à développer les différents enjeux stratégiques du football professionnel français pour retrouver compétitivité économique et sportive au niveau européen". Ce matin, au Stade de France, l'étude a, donc, été rendue publique. Pour faire simple, si le football français souhaite rattraper son retard sur ses voisins européens, il doit faire sa révolution au niveau de ses infrastructures (organiser l'Euro 2016 semble indispensable) et de son championnat national (passage à 16 clubs). Voici les détails:
I - Étude comparative des championnats européens
- Après la crise, l'économie des championnats européens évolue: le fossé en terme de chiffre d'affaires entre la Ligue 1 et les grands d'Europe reste conséquent: 400 millions d'euros. Sur la saison 2007-2008, le chiffre d'affaire cumulé des championnats devait poursuivre sa croissance (autour de 7%) puis stagner en 2008-2009 sous l'effet de la crise et des variations des taux de change. Si la Premier League reste, de loin, le championnat européen qui génère le plus de recettes, les Anglais sont particulièrement affectés par la baisse de la livre par rapport à l'euro. De son côté, depuis "sa" Coupe du monde, la Bundesliga se porte très bien puisqu'elle a connu la plus forte croissance des grands championnats européens en 2006-2007 grâce à son nouveau contrat TV. De plus, elle gère parfaitement bien sa masse salariale(+2% seulement en 2006-2007).
- Les grands clubs anglais dominent l'Europe: pour la première fois, le Premier League devance le championnat espagnol au coefficient UEFA. Manchester United, Arsenal , Liverpool ou Chelsea (également en tête du classement des clubs de l'UEFA) enchaînent les bonnes performances sur la scène européenne. La France est quatrième à l'indice UEFA mais l'Allemagne devrait s’emparer de la place de la France dès la fin de la saison 2008-2009. Cette domination anglaise s'explique, en partie, par son immense pouvoir d'achat. Au Top 10 du classement des chiffres d’affaires des clubs hors droits TV, on trouve cinq clubs anglais, trois clubs allemands et deux clubs espagnols. L'Olympique Lyonnais se rapproche des dix premiers, mais il aura bien besoin de son nouveau stade pour s’y installer durablement.
II - Les pistes de réflexion pour la France
- Le spectacle du football français doit s'améliorer: pour cela, l'étude propose une nouvelle formule de compétition: 16 clubs de Ligue 1 et des play-offs pour le titre de champion, et une "Super Ligue 2" à 24 clubs, avec play-offs pour la montée. Pourquoi? Afin de proposer plus de moyens financiers pour nos représentants européens et davantage d'incertitude et de spectacle pour la Ligue 1. Par ailleurs, un nouveau calendrier serait mis en place: Coupe de la Ligue entre juillet et décembre, trêve hivernale d’un mois en janvier, Coupe de France (pour les clubs de Ligue 1) entre la fin janvier et la mi-avril, play-offs pour le titre de champion en avril-mai. Enfin, la Ligue 1 se joue désormais le dimanche à 17h30 (en dehors des matchs premium) pour permettre principalement la venue des familles au stade.
- Les stades doivent s'améliorer: d'abord, l'objectif d'une enceinte sportive est de fournir un maximum de confort aux spectateurs et une sécurité optimale. De plus, les services proposés doivent être de qualité: services marchands, animations et événementiels et nouvelles technologies. Enfin, le stade doit être à l'image du club et être identifié à toute une région.
- Limiter le nombre de joueurs professionnels de plus de 21 ans: pour favoriser le spectacle et les buts et, donc, de conserver les jeunes joueurs les plus talentueux de notre championnat, l'étude propose de limiter - dans le cadre des recommandations de l'UEFA - le nombre de joueurs professionnels de plus de 21 ans. Pour cela, il faudrait que cette directive soit européenne.
- Développer des clubs dans les aires métropolitaines de plus de deux millions d’habitants: notamment à Paris, où seul le PSG existe actuellement. La question est, également, valable à Lille, Valenciennes et Nice où le potentiel de développement est important (notamment par rapport au nombre d'habitants de l'aire métropolitaine pour un spectateur).