"Ce film est une dénonciation stupéfiante des conditions morbides qui tiennent prisonnière l'identité juive séculière. Il explore et tourne en ridicule la notion courante d'antisémitisme ainsi que les lobbies qui participent à la diffusion d'une telle phobie. Il dénonce aussi ces propagandistes juifs ethniques qui insistent, pour une raison qu'eux seuls connaissent, pour organiser leur identité autour de l'idée phantasmatique selon laquelle ils seraient pourchassés, diffamés ou haïs pour des raisons « raciales ».
Etant Israélien, Yoav Shamir, qui a réalisé ce film, a réussi à infiltrer l'Anti-Defamation League d'Abe Foxman. Il a même réussi à se faire engager dans une « mission internationale » de Foxman. Il a également suivi le voyage de lycéens israéliens à Auschwitz. Il nous donne une vision intime de la jeunesse israélienne que l'on endoctrine afin de la placer dans une anxiété collective et dans une névrose totale juste avant son incorporation dans l'armée. "
"Defamation", le documentaire du réalisateur israélien Yoav Shamir n'en finit pas de faire des vagues et ce, bien au-delà des frontières de l'état hébreu. Selon sa thèse, Israël est prisonnier de son identification avec l'Holocauste, de son obsession de l'antisémitisme passé et actuel. L'une des scènes les plus troublantes du film: des élèves israéliens visitant le camp d'Auschwitz. Un voyage préparé depuis plusieurs mois, avec des professeurs qui leur ont répété que, depuis l'Holocauste, les Juifs sont livrés à eux-mêmes face à un monde hostile. La productrice Philippa Kowarsky explique pourquoi, selon elle "Defamation" est une documentaire nécessaire : "L'antisémitisme était terrible. 6 millions de juifs ont péri pendant l'Holocauste. Mais au lieu de prendre des distances avec le passé, nous nous laissons hanter par lui. A l'époque, on était du côté des perdants et on l'est encore aujourd'hui. On ne peut rien changer au passé, en revanche, on peut agir sur le présent."
Philippa Kowarsky et Yoav Shamir ne sont pas les seuls à partager ce point de vue. De nombreux artistes et intellectuels israéliens remettent en question l'héritage de la Shoah. Dans son livre intitulé "vaincre Hitler", Avraham Burg estime qu'il est grand temps pour Israël de prendre ses distances avec l'Holocauste : "Pour gérer son passé et ses souvenirs, le peuple juif doit appliquer une stratégie qui consiste à passer du traumatisme à la confiance, à l'espoir d'un monde meilleur. Et cela prendra du temps".
Mais Israël ne semble pas prêt à délaisser son rôle de victime. Yad Vashem, le mémorial de l'Holocauste, est régulièrement utilisé à des fins politiques. Comme l'inauguration, il y a quelques jours, de l'exposition des plans d'Auschwitz-Birkenau. Pour l'occasion, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a invité des diplomates du monde entier. Il leur a rappelé que, si l'Iran se dote de la bombe atomique, le peuple juif pourrait connaître un nouvel Holocauste. Une déclaration qui offusque Avraham Burg : "Avions-nous à l'époque notre propre état ? Non. Avions-nous l'une des plus puissantes armées de l'air du monde ? Non. En comparant Ahmadinejad avec Hitler, on minimise Hitler. L'a-t-il mérité ? Les Israéliens feraient bien de prendre leurs distances avec l'Holocauste. Ça suffit comme ça !". Mais tant qu'on inculquera à la jeunesse israélienne que rien n'a changé, que le monde entier s'est ligué contre les Juifs, les voix d'Avraham Burg et de Yoav Shamir auront du mal à se faire entendre.
Dans son dernier documentaire "Defamation", diffamation en français, Yoav Shamir brocarde avec beaucoup d'ironie, voire même une certaine fermetéle sentiment de victimisation et l'obsession de l'antisémitisme en Israël. Le réalisateur estime notamment que l'État hébreu est prisonnier de son identification permanente avec la Shoah. Un point de vue partagé par de nombreux artistes et intellectuels israéliens - ils estiment qu'il est grand temps qu'Israël prenne de la distance avec son passé. L'ex-député travailliste, Avraham Burg, considère ainsi que l'antisémitisme est un phénomène universel, global et qu'Israël ne doit pas revendiquer une spécificité en la matière. Dans les milieux plus conservateurs, en revanche, le documentaire a suscité un véritable tollé et n'en finit pas de défrayer la chronique.
"Propagande pour la paix et Terre Promise- Les media americains et le conflict israelo-Palestinien" fournit une comparaison frappante d'Etats-Unis et la couverture médiatique internationale de la crise dans le Moyen-orient, zeroing dans sur les déformations comment structurales dans la couverture américaine a renforcé des perceptions fausses du conflit Israelien-palestinien. Ce documentaire crucial expose comment les intérêts de politique étrangers d'élite politiques américaines -- le pétrole, et un besoin d'avoir une base militaire assurée dans la région, parmi les autres -- le travail dans la combinaison avec les stratégies de relations publiques Israeliennes pour exercer une influence puissante sur comment les nouvelles de la région sont rapportées. Par les voix de lettrés, les critiques de presse, les activistes de paix, les figures religieuses, et les experts de Moyen-orient, Propagande pour la paix et Terre Promise analyse soigneusement et explique comment -- par l'usage de langue, encadrant et le contexte -- l'occupation Israelienne de la Cisjordanie et de Gaza reste cachée dans les médias d'information, et la colonisation Israelienne du terrorities occupé a l'air d'être un mouvement défensif au lieu d'un choquant l'un. Le documentaire explore aussi les façons qui les journalistes américains, pour les raisons étendant de l'intimidation à un manque d'investigation minutieuse, est devenu complice dans exécutant Israël RP font campagne. A son noyau, le documentaire élève des questions de l'éthique et le rôle de journalisme, et la relation entre la presse et la politique. Les interviewé incluent Seth Ackerman, Mjr. Stav Adivi, Rabbi Arik Ascherman, Hanan Ashrawi, Noam Chomsky, Robert Fisk, Neve Gordon, Toufic Haddad, Sam Husseini, Hussein Ibish, Robert Jensen, Rabbi Michael Lerner, Karen Pfeifer, Alisa Solomon, et Gila Svirsky.