Cohen : « Lyon a été indigne »Maurice Cohen ne digère pas l’attitude de l’OL dans le transfert avorté de Loïc Rémy. Le président niçois ne mâche pas ses mots à l’encontre du président Jean-Michel Aulas.Maurice Cohen, confirmez-vous que Loïc Rémy restera niçois cette saison ?Oui, il va rester mais ce n’est pas Lyon qui a renoncé, c’est Nice qui n’a pas souhaité le céder.
Lyon suggère que vous vous seriez montré trop gourmant…Lyon n’a pas su faire. Ils nous ont contactés entre le 10 et le 12 juin pour acheter Loïc Rémy. On n’a pas eu l’attitude de Toulouse (par rapport à André-Pierre Gignac, ndlr). On a ouvert la porte à une proposition qu’on ne pouvait pas refuser pour mettre le club à l’abri. Lyon nous a fait traîner parce qu’il avait plusieurs joueurs au feu. Je pense que Loïc Rémy était un deuxième choix, au cas où ils n’avaient pas X, Y ou Z. On est finalement arrivé à ce que l’on souhaitait le 21 juillet. Mais pour retrouver un joueur compétitif, il faut du temps et le marché est déjà assez fermé.
Cela ne s’est tout de même pas joué à grand-chose…J’ai toujours été hostile au départ de Loïc Rémy. Cela n’a pas été l’avis de tout le monde au club à un moment donné parce que Lyon a été indigne d’un grand club européen. A partir du moment où ils avaient un président en face, avec lequel ils ne se sont pas mis d’accord, il fallait stopper. J’ai écrit une lettre à M. Aulas pour lui dire qu’il fallait s’arrêter là. Et quelques jours après, alors qu’il me harcelait au téléphone, ils ont pris les devants avec la complicité de l’agent Frédéric Guerra d’appeler un de mes actionnaires (Gilbert Stellardo) pour l’ébranler un peu. Ils étaient plus disposés parce qu’ils n’avaient plus de joueur sous la main. C’est un manque de respect. Lyon a été en dessous de tout. La prochaine fois que je voudrais un joueur de Lyon, j’appellerai Jérôme Seydoux (membre du conseil d’administration de l’OL, ndlr), je ferai la même chose.
Lyon a essayé de vous contourner ?Oui, ils ont essayé de déstabiliser le club et le joueur. C’est minable ! On nous a traité comme des moins que rien, mais nous ne sommes pas des moins que rien. L’OL est soi-disant un grand d’Europe mais il leur reste encore du chemin pour en être un.
Vous demandiez bien 16,5 millions d’euros, plus Anthony Mounier ?C’était la base, qu’ils n’ont jamais acceptée jusqu’à mi-juillet. Là, ils étaient d’accord pour 15 millions d’euros, plus Mounier valorisé à 4 puis à 5 millions. Et pourquoi pas 8 ou 9 ?
Quelle est le fond de l’histoire avec Monsieur Stellardo ?J’ai des actionnaires majoritaires qui me font confiance et qui peuvent me démettre si ce n’est plus le cas puisque je suis président du conseil d’administration. La dignité entre confrères aurait été de me respecter. Ils ne l’ont pas fait. C’est comme ça, j’en prends note. Et pour moi, Lyon et Maurice Cohen, c’est terminé ! J’aurai la même attitude qu’eux.
Cela veut dire que vous n’adresserez plus la parole à Jean-Michel Aulas ?Je lui dirai bonjour et point final, parce que je suis quelqu’un de poli. Quant à Fred Guerra, je ne signerai plus jamais un contrat avec lui.
Paf
J'aime bien ce passage
Lyon a essayé de vous contourner ?
Oui, ils ont essayé de déstabiliser le club et le joueur. C’est minable ! On nous a traité comme des moins que rien, mais nous ne sommes pas des moins que rien. L’OL est soi-disant un grand d’Europe mais il leur reste encore du chemin pour en être un.