par ryanb Mer 03 Fév 2010, 23:35
RMC / Sport / Football / Transferts
Football – Lyon
Aulas : « Rémy voulait revenir chez nous »
La rédaction - RMC.fr, le 02/02/2010
Le président de l’OL était l’invité de RMC. L’occasion de remettre les pendules à l’heure, sur le transfert avorté de Loïc Rémy cet hiver…
Quel bilan tirez-vous du mercato ?
Dans la mesure où on est tributaire des autres clubs, il n’y a pas eu beaucoup de mouvement. La priorité était de trouver un défenseur polyvalent qui puisse jouer à droite, à gauche et au centre. On a trouvé ce Dejan Lovren, qui est international croate à 20 ans. Je le voulais absolument. On a aussi eu un certain nombre de demandes. Il a fallu gérer le cas Ederson, qui avait demandé à partir. Il y avait une offre de Rennes et une de la Lazio, qui n’était pas complète sur le plan des garanties financières. Ça n’a pas pu se faire. Ederson a préféré rester à Lyon plutôt que d’aller à Rennes. Il y a aussi eu le cas de Loïc Rémy.
Que s’est-il passé avec le Niçois ?
Nous avons une clause de droit de préemption, à laquelle est également associée une plus-value importante sur la revente, car on n’avait cédé à Nice qu’une partie des droits de Loïc. Quand Rennes a fait sa proposition, on a prévenu Loïc, son agent et Nice que nous allions suivre l’offre rennaise. On souhaitait faire revenir Loïc, mais au mois de juillet. Aujourd’hui, Sydney Govou joue à ce poste et il a le même agent que Loïc Rémy. Les choses sont complexes. On ne le dit pas suffisamment, mais la position de Frédéric Guerra était ambiguë et pas facile à gérer. La proposition lyonnaise était très supérieure au niveau de la rémunération. Je crois savoir qu’il y avait plus d’un million d’écart annuel par rapport à l’offre rennaise. Sur un contrat de quatre ans, ça fait quand même une différence.
On parle d’un joueur qui était à Lyon il n’y a pas si longtemps…
A l’époque, il y a deux ans, Sydney Govou avait émis le souhait de partir. Son agent, Frédéric Guerra, nous avait ensuite demandé de renouveler son contrat. C’est le même Frédéric Guerra qui a été l’intermédiaire du transfert de Loïc Rémy à Nice. C’est lui qui a négocié le contrat avec la clause de retour. Je veux bien qu’on change les règles du jeu a posteriori, mais comme il était déjà là au départ, il était au courant.
On a l’impression que Rémy n’a pas envie de revenir à l’OL et que…
(Il coupe) Je ne crois pas. Je ne sais pas s’il vous a parlé directement, mais je vous conseille de l’inviter. Je peux vous dire qu’il avait envie de revenir, d’autant plus que les conditions qui lui étaient proposées à Lyon étaient très supérieures. Que son agent ait exprimé les choses différemment, c’est possible.
« On a gardé 20 % sur Ben Arfa »
Avez-vous fait jouer cette clause pour éviter que Rémy ne parte dans un club concurrent ?
On nous l’a souvent fait, mais ce n’est pas notre cas. On a vu par exemple avec Ben Arfa qu’on était prêt à libérer le joueur pour donner satisfaction à Marseille. Il y a beaucoup d’autres exemples. Ederson aurait pu partir à Rennes, mais les conditions financières ne lui convenaient pas. Pour nous, la concurrence des clubs qui investissent est importante et ce que fait Rennes en ce moment est formidable. C’est pratiquement le seul club français qui était prêt à investir aussi pendant ce mercato.
Que ressentez-vous en voyant Ben Arfa en difficulté à Marseille ?
Je suis malheureux car c’est un joueur que j’aime beaucoup. A un moment donné, l’intérêt individuel fait qu’il peut y avoir des tensions. Mais pour moi, c’est le joueur le plus talentueux que l’on ait eu à Lyon à cet âge-là. Après, il y a la personnalité et le mental. Gérard Houllier disait qu’Hatem arriverait à maturité vers 23 ou 24 ans. Il lui faut des succès et un peu d’échecs. Quand il est parti, on a quand même gardé une participation de 20 % sur lui, car on croit en lui.
Avez-vous tenté d’autres transferts pendant ce mercato ?
Il n’y a pas eu d’initiatives en France. Mais on a évidemment préparé le prochain recrutement au niveau international.
Ferez-vous partie des personnes qui se réuniront jeudi soir pour disserter sur l’éventuel poste de manageur de l’équipe de France, que réclame le football professionnel ? Peut-on vous réinviter ?
(Il rit) Malheureusement, jeudi soir, j’ai une réunion importante et je ne pourrai pas être avec vous. Je vous promets que si des choses importantes se disent, on pourra en parler après.
A propos de Lovren, il a promis de parler français d'ici 6 mois, et il est déjà a la recherche d'une maison.